Cindy Ngamba, athlète réfugiée remporte sa première victoire à Paris 2024
La boxeuse Cindy Ngamba a obtenu la première victoire de l'équipe olympique des réfugiés (EOR) formée par le CIO aux Jeux Olympiques de Paris 2024, puisqu'elle est sortie victorieuse par décision partagée dans la catégorie des moins de 75 kg. Le combat de Cindy Ngamba a attiré un large soutien, notamment de la part de Thomas Bach, président du Comité International Olympique (CIO), et de Masomah Ali Zada, cheffe de mission de l'équipe olympique des réfugiés.
À l'Arena Nord de Paris, la boxeuse a également été encouragée par un groupe de bénéficiaires du programme Terrains d'Avenir, une initiative de l'Olympic Refuge Foundation (ORF) à Paris et en région parisienne. Fidèle à un engagement pris l'année dernière lors de sa visite à Terrains d'Avenir, le président du CIO a invité un groupe de jeunes déplacés à venir encourager et soutenir Cindy Ngamba.
Ce groupe de jeunes a fabriqué des pancartes, brandi des banderoles et bruyamment applaudi la vedette EOR de la boxe. À l'issue du combat, ils ont également eu l'occasion de rencontrer le président du CIO, qui les a remerciés pour leur soutien à l'équipe olympique des réfugiés.
À la fin de l'épreuve, la cheffe de mission, Masomah Ali Zada, a déclaré : "C'est merveilleux d'avoir vu Cindy remporter son premier combat olympique. Elle a tout donné aujourd'hui pour parvenir à cette victoire, et nous sommes très fiers qu'elle représente notre équipe.
"Cette victoire obtenue devant les participants au programme Terrains d'Avenir est particulièrement remarquable. Cela montre à quel point cette équipe est importante. Lorsque nous pouvons être une source d'inspiration pour les personnes qui ont également dû fuir leur foyer, et que des millions d'individus peuvent voir leur propre histoire se refléter sur le ring de boxe, alors, comme Cindy, ces personnes peuvent elles aussi croire en elles."
Cindy Ngamba, qui était l'une des porte-drapeaux de l'équipe lors de la cérémonie d'ouverture, a déclaré après son combat : "Le fait d'être ici représente beaucoup à mes yeux, et j'espère que cela représente beaucoup aux yeux de plusieurs autres personnes. Il y a des millions de réfugiés dans le monde et ce ne sont même pas des athlètes, ce sont simplement des personnes confrontées à de nombreux problèmes, à tant d'obstacles qu'elles ont perdu confiance en elles-mêmes. J'espère qu'en me regardant, ces personnes verront que j'ai pu surmonter tous les obstacles que la vie a mis sur mon chemin."
Cindy Ngamba participera aux quarts de finale le 4 août.
Soutenir les jeunes dans tout Paris
"Terrains d'Avenir" est le programme phare de l'ORF à Paris. Ce programme inspirant utilise des sports tels que la danse, le taekwondo et le football pour aider les jeunes déplacés à accéder au sport dans la région du Grand Paris.
La France accueille un grand nombre de personnes déplacées du monde entier. Beaucoup d'entre elles vivent, au moins temporairement, dans la région du Grand Paris – où ce programme est basé – et beaucoup connaissent l'isolement et des difficultés à s'installer dans leur nouveau foyer.
Le programme vise à aider plus de 7 000 jeunes âgés de 10 à 24 ans à avoir accès à la pratique d’un sport en toute sécurité pour développer un sentiment d'appartenance et à s’engager dans un parcours de vie positif. Il est cofinancé par le Ministère français des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, avec le soutien de la Ville de Paris, du comité d'organisation de Paris 2024, du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) ainsi que du HCR France, et mis en œuvre par un certain nombre de partenaires.
À Paris et au-delà
Apporter un soutien aux réfugiés et aux populations déplacées reste une priorité pour le CIO, comme indiqué dans la recommandation 11 de l'Agenda olympique 2020+5. L'ORF a été créée en 2017 pour s'appuyer sur cet engagement.
En plus de soutenir les athlètes d'élite pour leur participation aux Jeux Olympiques, l'ORF s'efforce de donner accès à la pratique d'un sport en toute sécurité aux personnes déplacées à travers le monde. Grâce à des partenariats ou à ses programmes dans le monde entier, l'ORF entend créer un mouvement où les personnes déplacées peuvent améliorer leur santé mentale et leur bien-être et trouver un sentiment d'appartenance à leur communauté d'accueil, par le biais du sport. La Fondation vise à garantir que les jeunes ont accès au sport où qu'ils se trouvent, et que le sport peut être adopté à tous les niveaux comme outil de soutien aux réfugiés.
Depuis 2017, le travail de l'ORF a permis à près de 400 000 jeunes de faire du sport en toute sécurité. Plus de 1 600 entraîneurs ont été formés à l'organisation de séances de sport, et les programmes ont soutenu des jeunes dans 11 pays sur les cinq continents.