Aux Jeux de Paris 2024, les athlètes, les fédérations de sport et les Comités Nationaux Olympiques s'engagent en faveur de la nature

Dix-sept nouvelles organisations sportives ont récemment rejoint le cadre "Sports for Nature" ("Le sport au service de la nature"), s'engageant à protéger et à préserver le monde naturel. Leur adhésion a été célébrée lors d'un événement très couru organisé pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024, ce qui porte à 76 le nombre total de signataires du cadre.

At Paris 2024, athletes, sports federations and National Olympic Committees stand up for nature
© Mélanie Wenger
Le sport dépend du monde naturel et a la responsabilité de le protéger. Nous constatons un engagement et une passion croissants de la part de l'ensemble du monde sportif, ce qui montre à quel point le Mouvement olympique a progressé sur la voie de la durabilité. Grâce au cadre "Sports for Nature", nous voulons nous assurer que les organisations sportives disposent des outils et du soutien nécessaires pour agir.
Marie SalloisDirectrice du Comité International Olympique en charge de la durabilité

Le Comité Olympique Hellénique, l'Association des Comités Nationaux Olympiques des Caraïbes, le Comité National Olympique de Maurice, le Comité National Olympique des Îles Salomon et le Comité National Olympique du Botswana, ainsi que European Aquatics, la Fédération internationale de golf et la Fédération française d'aviron figurent parmi les nouveaux signataires, qui s'engagent à réduire leur empreinte climatique et environnementale par des actions telles que des solutions plus durables en matière de transport, d'énergie et d'achats.

Réunis à l'occasion de la cérémonie de signature, à laquelle ont assisté plus de 100 personnes, plusieurs olympiens ont souligné le rôle que le sport pouvait jouer pour insuffler le changement.

Le sport peut jouer un rôle important dans les efforts déployés partout dans le monde pour protéger l'environnement. Des événements tels que les Jeux Olympiques nous offrent une tribune pour défendre avec force la nature.
Abhinav BindraMédaillé d'or aux Jeux de Beijing 2008, vice-président de la commission des athlètes du CIO et fondateur de l'Abhinav Bindra Foundation Trust

"Au rugby, nous sommes tous différents mais nous contribuons tous au jeu de différentes manières", a expliqué l'Américaine Alena Olsen, médaillée olympique des Jeux de Paris 2024 en rugby à sept.

Ensemble, nous sommes plus que la somme des éléments qui nous constituent. Et c'est aussi vrai s'agissant de l'action en faveur du climat. Les athlètes veulent en faire partie et y contribuer de manière significative.
Alena OlsenMédaillée olympique des Jeux de Paris 2024 en rugby à sept

"Nous sommes tous réunis aux Jeux Olympiques parce que nous croyons en des valeurs communes et en la capacité des êtres humains à faire mieux", a confié Adam van Koeverden, champion olympique et secrétaire parlementaire du ministre de l’Environnement et du Changement climatique et de la ministre des Sports et de l’Activité physique au Canada. "Je crois en la capacité du sport à changer les mentalités et à toucher les cœurs. Nous devons être en mesure de tirer parti de cette capacité."

La protection de la biodiversité a été une priorité pour les organisateurs des Jeux de Paris 2024, lesquels se sont engagés à anticiper, éviter et réduire l'impact environnemental de l'événement. Étant donné que 95 % des sites des Jeux de Paris 2024 existaient déjà ou étaient temporaires, les nouvelles constructions ont été réduites au minimum. Pour les installations temporaires, une approche rigoureuse a été adoptée afin d'évaluer l'impact écologique potentiel, de la phase de conception à l'après-Jeux.

© Getty Images

Par exemple, une plante rare, le conopode dénudé, a été protégée sur le site des sports équestres au château de Versailles, et des installations temporaires ont été soigneusement aménagées pour éviter d'endommager les prairies et les zones humides sur le site du Golf national.

"Paris 2024 a prouvé qu'il était possible – et pratique – d'organiser des Jeux à la fois spectaculaires et durables", a indiqué Marie Sallois. "C'est le pouvoir d'inspiration du sport qui le distingue des autres secteurs. Je crois que nous sommes tous conscients que nous avons là une occasion unique. Aucun autre secteur, aucune autre industrie ne peut avoir ce pouvoir d'inspiration, et c'est pourquoi nous pouvons faire partie de la solution plus que n'importe qui d'autre."

Dona Bertarelli, marraine de la nature auprès de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et présidente de Dona Bertarelli Philanthropy, a partagé le message vidéo suivant : "Des stades les plus grandioses à nos parcs sportifs locaux, le sport nous unit dans la passion et l'énergie, mais l'unité s'accompagne de la responsabilité. Chaque mouvement, coup, lancer, coup de pied, frappe, ascension, sprint, course, vague ou sortie en mer a un impact sur la nature. Notre rôle dans la protection de ce paysage n'est pas seulement un devoir, mais une nécessité fondamentale pour la survie et le bien-être."

Lancé en 2022, le cadre "Sports for Nature" est une initiative conjointe de l'UICN, du CIO, du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (SCDB) et de Dona Bertarelli Philanthropy. Il vise à intégrer les considérations relatives à la biodiversité dans la planification et les opérations des événements sportifs, notamment les Jeux Olympiques. Le cadre encourage en outre les organisations sportives à protéger les habitats naturels, à préserver les espèces et à promouvoir une utilisation durable des terres.

La liste complète des signataires du cadre "Sports for Nature" est disponible ici.

Développement durable

Le CIO adopte une attitude plus proactive afin de veiller à ce que la durabilité soit au cœur de tous les aspects de l'organisation des Jeux Olympiques. Laisser un héritage durable et positif pour la ville et le pays hôtes est l'un des objectifs principaux réalisables par tous les organisateurs des Jeux Olympiques.