LOS ANGELES 2028
La candidature de Los Angeles 2028 a été lancée avec pour objectif de créer une ville meilleure pour tous les Angelenos, grâce au pouvoir unificateur des Jeux Olympiques et Paralympiques, et aux valeurs positives du sport.
Avec l’appui sans réserve de la ville et des communautés, LA 2028 a déjà eu un impact sur la region grâce à de nouveaux programmes qui tiennent compte de la passion de la ville pour le sport, le bien-être et l’engagement communautaire. En février 2017, LA 2028 a lance son programme novateur de recrutement des volontaires qui offre aux communautés locales les services des personnes souhaitant se porter volontaires pour les Jeux de LA 2028. Depuis février, plus de 13 000 personnes originaires des diverses communautés de la ville ont adhéré à ce programme. Ils ont déjà un impact tangible sur la ville et son amélioration en ayant participé à diverses manifestations sportives et autres comme les City of Angels Games, CicLAvia, Friends of the LA River, Heal the Bay, LA Marathon, Special Olympics Southern California, LA Regional Food Bank, United Way of Greater LA et le 2017 Los Angeles World Police & Fire Games.
LA 2028 a aussi amorcé le dialogue sur quelques-uns des défis que rencontrent Los Angeles et le monde monde, notamment la régulation du climat. Ce débat est à l’origine de nouvelles solutions émanant du public. Le plus bel exemple est le programme des «Jeux à énergie positive de LA 2028» destiné à générer advantage d’énergie que celle nécessaire à la tenue des Jeux, grâce à des sources renouvelables et à une action en faveur d’une meilleure performance énergétique. Ce programme est mis en oeuvre en coordination avec les gestionnaires des sites de Los Angeles, les services publics partenaires, les innovateurs technologiques et les 18 millions d’habitants de la région.
Almaty 2022
En adoptant la nouvelle approche plus flexible préconisée par l'Agenda olympique 2020, Almaty a travaillé en étroite collaboration avec le CIO pour proposer une candidature en adéquation avec les objectifs de développement à long terme de la ville et du pays. L'objectif était de changer la manière dont était perçu le Kazakhstan et de transformer la région en une destination de sports d'hiver.
La candidature était la pièce maîtresse d'une stratégie plus ambitieuse visant à faire connaître le pays grâce à l'accueil de grands événements et à développer une vaste industrie de sports d'hiver qui viendrait s'ajouter à la tradition économique du pays plutôt fondée sur l'énergie.
Aydar Makhmetov, un porte-parole du fonds souverain du pays qui a participé à la candidature, a confirmé que la candidature « placerait à jamais Almaty sur la carte mondiale et sera une formidable impulsion pour le développement non seulement de la ville, mais aussi de l'ensemble du Kazakhstan. C'est un objectif qui peut unir un pays tout entier dans un seul et même élan citoyen. »
Si la candidature n'a finalement pas abouti et que Beijing a été élue ville hôte des Jeux Olympiques d'hiver de 2022, elle a toutefois été réussie et a fait découvrir un nouveau visage de la ville, tout en permettant d'atteindre des buts nationaux et régionaux. En plaçant la ville au cœur des débats sportifs internationaux, la candidature a installé Almaty comme ville hôte régulière de grands événements de sports d'hiver pour l'avenir.
Le président de la Fédération Internationale du Sports Universitaire (FISU), Oleg Matytsin, a, pour sa part, commenté : « Je suis persuadé qu'Almaty fera partie de ces [villes] qui organiseront dans le futur des événements multisportifs au niveau international », démontrant ainsi combien la candidature à l'organisation des Jeux a contribué à la poursuite de la réalisation des objectifs à long terme du pays.
En nous portant candidats à l'organisation des Jeux d'hiver, nous avons montré au monde les remarquables progrès que le Kazakhstan avait accomplis depuis son indépendance.Andrey Kryukov Vice-président de l'équipe en charge de la candidature d'Almaty
L’héritage sportif de Chicago
Les divers legs dont bénéficient les villes hôtes des Jeux Olympiques comme Barcelone, Vancouver et Londres sont désormais bien documentés, mais les procédures de candidature en vue d’obtenir l’organisation des Jeux peuvent à elles seules être à l’origine de nombre d’avantages à court et à long termes pour les villes qui y prennent part et dans le cas de Chicago, donner naissance à un excellent programme de mobilisation de la jeunesse.
Chicago était ainsi l’une des villes candidates à l’organisation des Jeux Olympiques de 2016 qui a finalement été attribuée à Rio de Janeiro. Bien que cette ville des États-Unis n’ait pas été retenue, elle a pu utiliser la procédure de candidature pour créer une organisation sportive de la jeunesse qui encourage les enfants de Chicago à pratiquer un sport, tout en utilisant le sport pour répondre à des problèmes sociaux plus généraux et diffuser des valeurs positives ainsi que les principes nécessaires pour devenir un bon meneur.
« Ils (les dirigeants de la candidature de Chicago) ont très tôt décidé que cette candidature laisserait un héritage et - que l’on perde ou que l’on gagne - davantage d’enfants pratiqueraient un plus grand nombre de sports olympiques,» confie Patrick Sandusky, responsable de la communication du Comité National Olympique des États-Unis (USOC) et membre du comité de candidature de Chicago 2016.
L’organisation World Sport Chicago (WSC) est le fruit de ce projet. Elle a été créée en 2006, quand Chicago était en lice avec Los Angeles, San Francisco, Philadelphie et Houston pour être choisie par l’USOC comme ville requérante des États-Unis pour l’organisation des Jeux de 2016.
Six ans plus tard, et bien que Chicago n’ait pas remporté le projet d’accueillir les Jeux de 2016, la WSC ne cesse de se renforcer. Elle a ainsi permis jusqu’à présent de proposer à plus de 30 000 jeunes la découverte de nouveaux sports, comme le tir à l’arc, l’athlétisme et la lutte, avec des entraîneurs qualifiés et des possibilités d’entraînement. Elle a également lancé un programme de bourses pour récompenser les jeunes qui démontrent leur engagement envers les valeurs olympiques.
La WSC est aussi à l’origine d’un programme hautement innovateur baptisé B.A.M. (Becoming a Man, devenir un homme) Sports Edition. Ce projet s’attelle à la question de la violence chez les jeunes et s’efforce de proposer un environnement sûr et mobilisateur aux élèves masculins en situation de risque dans certains des quartiers les plus dangereux de Chicago.
New York 2012
La candidature de New York à l'organisation des Jeux Olympiques de 2012 a permis à la ville de se rassembler autour d'une série de projets de développement durable.
Mitchell Moss, professeur de politique et planification urbaines chez NYU Wagner, a souligné l'importance de la candidature, laquelle a réuni les principales parties prenantes et a favorisé l'action pour atteindre les objectifs de développement clés de la ville.
La célèbre High Line a été créée grâce à la transformation d'une voie ferrée non utilisée en un nouveau parc piéton. Elle figure aujourd'hui parmi les dix attractions stars d'Instagram au niveau mondial. La candidature a également permis d'accélérer les travaux de rénovation sur les bords d'Hudson Yards, Greenpoint et Williamsburg, les ouvrant ainsi au développement durable.
Le parc et le boulevard Hudson ont été rénovés et élargis, un grand centre des congrès a vu le jour. De plus, le district sud à la pointe Hunter, lieu proposé pour le village olympique, continue de se développer et a été transformé en logements à loyers modérés pour les New Yorkais.
Même si nous avons perdu, j'ai constaté que les efforts pour se porter candidats à l'organisation des Jeux Olympiques ont été très positifs pour New York… Je regarde cette ville et je vois des choses qui ne se seraient jamais produites sans cette candidature aux Jeux – des projets que les personnes envisageaient depuis des dizaines d'années ont finalement abouti.Dan Doctoroff Dirigeant de la candidature et adjoint au maire (2001-2008), New York 2012
Pour lire l'étude complète, rendez-vous ici.
Une candidature durable
Au cours des trente dernières années, la durabilité est devenue une préoccupation de plus en plus importante lorsqu'il s'agit d'accueillir les Jeux Olympiques. Dans cette perspective, les villes hôtes des Jeux doivent tenir compte de leur impact sur l’environnement au cours de leur planification.
Il en va de même pour les villes candidates à l’organisation des Jeux et nombre d’entre elles ont pu utiliser une candidature qui n'a pas abouti pour mener une série d’initiatives durables qui ont laissé un héritage bénéfique à leur environnement, lequel perdure après la conduite de la candidature et offre des avantages à long terme pour la région qui y a pris part.
Sion, par exemple, a soumis un projet de candidature pour les Jeux d’hiver de 2002 et de 2006, lesquels ont été attribués respectivement à Salt Lake City et Turin. Cette ville moyenne, capitale du canton suisse du Valais, a décidé de se concentrer avant tout sur son environnement, à l’occasion de ses deux projets.
« Dans notre dossier de candidature de 2002, nous avons inclus les quatre pages impératives concernant l’environnement dans notre dossier de candidature mais nous avons aussi fourni un document plus long que nous avons intitulé le « Livre vert de Sion » pour présenter l’action du canton en faveur de l’environnement, » indique le professeur Jean-Loup Chappelet, directeur technique des candidatures de Sion 2002 et 2006. « Le CIO a apprécié ce livre vert et quand nous avons décidé de nous représenter en 2006 nous avons opté à cent pour cent pour la durabilité. »
Pour développer ses activités au service de la durabilité, le comité de candidature de Sion 2006 a créé un « Département du développement durable » chargé de l’adoption par le canton de son propre Agenda 21, à la suite des plans d’action environnementaux semblables adoptés par les Nations Unies et le CIO.
Le département a également mis en avant des plans en vue de la création d’une Fondation pour le Développement durable des régions de Montagne (FDDM), organisme à but non lucratif responsable de la coordination de la création de projets de développement durable et de leur réalisation dans la région.
Depuis la création de la FDDRM dans le sillage du comité de candidature olympique de Sion en 1999, certains de ses projets ont été mis en œuvre avec succès comme l’organisation de « SlowUp Valais », manifestation sportive de masse annuelle ouverte aux familles, et la production d’Ecostation, un manuel destiné aux stations locales de sports d’hiver qui propose des normes applicables au tourisme durable. En reconnaissance de cette action, la FDDM a également obtenu les certifications ISO 9000 et 14001 pour ses activités et est également devenue membre du Réseau des régions européennes engagées dans le tourisme durable (NECSTouR).
Promouvoir l’image d’une ville
Nombre de villes hôtes olympiques ont pu utiliser les Jeux comme un levier pour améliorer leur image et développer leur présence sur la scène mondiale. Ainsi Turin s’est par exemple servi des Jeux d’hiver de 2006 pour se débarrasser de son image industrielle et se présenter comme une nouvelle destination de tourisme et d’affaires, en faisant valoir dans le monde ses richesses historiques, culturelles et son industrie de haute technologie.
Certaines villes ont aussi profité de la procédure de candidature à l’organisation des Jeux de la même façon. Ainsi Lille, métropole du nord de la France, a bénéficié d’une promotion notable au niveau du monde entier après avoir présenté sa candidature à l’organisation des Jeux Olympiques de 2004 qui ont finalement été attribués à Athènes.
Lille n’a pas eu la chance d’être retenue parmi les cinq villes finalistes, mais elle a pu signaler au monde qu’elle était prête à accueillir de grandes manifestations internationales et qu’elle en avait les capacités.
Selon Nathan Starkman, directeur général de l’Agence de développement et d’urbanisation de Lille, « l’impact le plus significatif de la candidature de la ville à l’organisation des Jeux Olympiques est que cela a contribué à modifier la perception de Lille aussi bien en France qu’à l’étranger.
L’amélioration de son image et l’élévation de son profil a amené à Lille d’autres succès. Elle est ainsi devenue Capitale culturelle européenne 2004, ce qui a provoqué un boom économique important et est à l’origine d’une augmentation de 30% du tourisme de cette année-là.
Aujourd’hui le nombre de touristes annuels à Lille demeure beaucoup plus élevé qu’il y a dix ans et la ville attire les visiteurs grâce à des manifestations organisées dans le cadre de l’initiative Lille 3000 lancée à la suite de la Capitale de la culture européenne.
En 2011, la ville a accueilli trois expositions d’art et de sciences, dont une exposition de la collection des œuvres de la galerie Saatchi de Londres. Elle a aussi organisé les Championnats du monde d’athlétisme de la jeunesse de l’IAAF, la IIe Rencontre masculine des champions de hockey sur gazon de la FIH et les 5es Championnats de rugby à sept des universités européennes.
Bénéficier d’une candidature
Les sites sportifs construits ou remodelés pour la tenue des Jeux Olympiques sont parmi les legs les plus visibles d’une ville qui les a accueillis, mais il y a des villes qui ont également profité d’une candidature infructueuse à l’organisation des Jeux pour offrir de nouveaux équipements à leurs habitants, lesquels en tirent ainsi de grands bénéfices à long terme.
Ainsi la ville de Manchester avait-elle soumis sa candidature aux Jeux Olympiques de 1996 et de 2000, lesquels furent attribués respectivement à Atlanta et Sydney. Dans le cadre de ses engagements de candidate, la grande métropole du nord de l’Angleterre avait déjà lancé la construction d’un nouveau Centre national de cyclisme et de la Victoria Arena. Bien qu’elles n’aient pas eu la chance d’accueillir les Jeux, ces deux installations n’en ont pas moins été réalisées et sont depuis devenues des équipements de classe mondiale où se sont déroulées de grandes manifestations sportives internationales, comme les Jeux du Commonwealth de 2002. Elles contribuent désormais à l’économie locale et à la régénération à long terme de Manchester.
« Ce que nous avons accompli aujourd’hui à Manchester ne l’aurait pas été sans les deux candidatures olympiques » reconnaît Eamonn O’Rourke, chef des services urbains et culturels à la municipalité de Manchester (MCC). « Cela n’aurait certes pas été possible avec la même concentration sans des délais impartis. »
Le premier site qui a ouvert est le Centre national de cyclisme, piste de cyclisme couverte avec 3 500 places, réalisé en 1994. Outre les Jeux du Commonwealth de 2002, cet équipement a également accueilli à trois reprises les Championnats du monde de cyclisme sur piste ainsi que nombre d’épreuves de la Coupe du monde de cyclisme sur piste de l’UCI.
Les membres du public ont également la possibilité d’utiliser quotidiennement cet espace devenu, par ailleurs, la base permanente de l’équipe de cyclisme britannique, laquelle n’a cessé de s’affirmer depuis l’ouverture du Centre national puisqu’elle a remporté 53 médailles en cyclisme sur piste aux Jeux Olympiques de 2000, 2004, 2008 et 2012.
« La présence de la piste a aidé notre organisation à centraliser ses opérations au niveau tant de l’élite que du grand public de Manchester, » souligne Ian Drake, directeur général de British Cycling. « La piste du Centre national de cyclisme et la disponibilité du financement ont permis le succès des cyclistes britanniques dans les grands Championnats et aux Jeux Olympiques. »
La Victoria Arena de Manchester, était pour sa part prévue à l’origine pour abriter la gymnastique dans le dossier de la candidature 2000. La MEN Arena, telle qu’elle est aujourd’hui baptisée, est un équipement de 21 000 places ouvert depuis 1995 et qui est devenu l’une des salles de concert les plus fréquentées du monde, où se sont produit entre autres U2 et Beyoncé. En tout, le site accueille 100 à 150 manifestations par an dont des combats de boxe poids lourds et des matches de hockey sur glace et de basketball de haut niveau.
Paris 2024
Pour Paris 2024, l’héritage existe déjà et les programmes élaborés durant la candidature contribuent à des changements positifs dans la vie de la population.
Tout d’abord, dans le domaine de l’éducation, les programmes lancés en 2016 pour sensibiliser la jeunesse dureront jusqu’en 2024, et la «Semaine olympique et paralympique» fait désormais partie du programme scolaire français. Chaque année en janvier, cette semaine représente une occasion de mettre en valeur le sport et les valeurs olympiques, grâce à la pratique de sports olympiques et paralympiques avec des athlètes allant à la rencontre des jeunes, et des classes qui utilisent le sport comme outil pédagogique dans toute une série de matières.
En partenariat avec le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), Paris 2024 a également créé «Playdagogy, valeurs olympiques», programme innovant qui se sert de l’Olympisme comme outil d’éducation active. Ce programme a été testé par cinq autres CNO.
Paris 2024 est aussi à l’origine d’une vaste dynamique pour la pratique du sport en France grâce à un investissement de 20 millions d’euros destinés à soutenir les associations locales, fédérations et autorités dans leurs actions de développement du sport. Par ailleurs, la candidature de Paris insiste sur l’inclusion sociale par le sport avec le lancement de programmes sociaux en collaboration avec les fédérations sportives dans le but de promouvoir le sport parmi les réfugiés et d’un incubateur de startups en partenariat avec le Centre Yunus pour aider d’anciens athlètes français mais aussi étrangers à devenir des entrepre neurs sociaux.
Ces exemples représentent un avantgoût du puissant impact des Jeux sur le public et les collectivités. Paris 2024 compte aller encore plus loin avec l’accueil des Jeux.